Warning: Creating default object from empty value in /home/thre8130/cabinet-farout.fr/wp-content/themes/movedo/includes/framework/inc/class.redux_filesystem.php on line 29
Fiscalité : jusqu'au 19 juillet 2020, les salariés français ont travaillé pour payer des taxes - Cabinet Farout

Fiscalité : jusqu’au 19 juillet 2020, les salariés français ont travaillé pour payer des taxes

Fiscalité

Fiscalité : jusqu’au 19 juillet 2020, les salariés français ont travaillé pour payer des taxes

1494 990 Cabinet Farout

Malgré une baisse annoncée de l’impôt sur le revenu, le « jour de libération sociale et fiscale » en 2020 est resté le même qu’en 2019, selon l’institut économique Molinari, d’inspiration libérale. La France reste championne de la fiscalité en Europe pour un salarié moyen.

La France est-elle vraiment, comme on l’entend régulièrement, l’un des pays qui taxent le plus en Europe ? En 2020, elle demeure le pays de l’Union européenne où la pression sociale et fiscale réelle pour le salarié moyen est la plus élevée, selon l’étude de l’Institut Molinariqui examine le sujet depuis onze ans. L’Hexagone occupe la première place du podium pour la… cinquième année consécutive. 

Pourquoi c’est important. À la suite du grand débat national, Emmanuel Macron avait annoncé une baisse de l’impôt sur le revenu, chiffrée à 5 milliards d’euros, qui doit bénéficier cette année à 17,4 millions de foyers imposables. Comment expliquer, alors, que la pression fiscale ne baisse pas ? L’institut Molinari rappelle que l’impôt sur le revenu n’en représente qu’une part. « Les cotisations sociales [salariales et patronales, N.D.L.R] représentent l’essentiel des prélèvements obligatoires supportés par le salarié moyen » et « la TVA représente aussi une part significative des recettes publiques », précisent les auteurs de l’étude.

Or EY intègre ces éléments de fiscalité dans ses calculs pour l’institut Molinari, afin d’estimer la pression sur un salarié moyen célibataire sans enfant dans les 27 pays de l’Union européenne.

Le « jour de libération fiscale » le plus tardif

Selon l’étude publiée samedi, le « jour de libération sociale et fiscale », c’est-à-dire « le jour où le salarié moyen arrête en théorie de payer des charges et des taxes et peut disposer à sa guise des fruits de son travail », intervient plus tard en France que dans les autres pays de l’UE.

Pour 2020, cette date correspond au 19 juillet pour la France, soit un jour avant l’Autriche (18 juillet), deux jours avant la Belgique (16 juillet) et… 35 jours avant la moyenne de l’Union européenne à 27 (14 juin) ! En 2019, déjà, le jour de libération fiscale en France intervenait le 19 juillet : la réduction de l’impôt sur le revenu en 2020 n’a permis qu’une très légère baisse de la fiscalité sur le salarié moyen (-0,05%), qui reste de 54,68%.

L’institut Molinari estime en effet que le gain de cette mesure pour le salarié (+126 euros) est bien moins important que celui permis par la baisse des charges sociales en 2019 (+403 euros).

Pour lui, si le salarié français fait partie des mieux payés en Europe avec une rémunération de 56 461 euros, ce qui le place au huitième rang des 27, la fiscalité française est telle (54,68% sur le salaire complet) qu’au final, son pouvoir d’achat réel n’atteint que 25 589 euros, le reléguant au onzième rang.

Ainsi, le pouvoir d’achat d’un salarié français est inférieur de 17% à celui d’un Danois et de 31% à celui d’un Suédois, dont le salaire est pourtant semblable.

 La faute, notamment, à des charges salariales et patronales qui sont les plus élevées de l’Union européenne : 26 389 euros, soit 103% du pouvoir d’achat.

Une fiscalité globalement plus lourde dans l’UE en 2020

L’Autriche arrive de justesse en deuxième position des pays où la pression fiscale est la plus élevée, grâce à une baisse de la fiscalité sur la première tranche d’impôts sur le revenu, qui était prévue pour 2021 et a été avancée à cette année.

Sur l’ensemble des 27 pays de l’Union européenne, le jour de libération sociale et fiscale recule en 2020 : il intervient le 14 juin, soit un jour plus tard qu’en 2019. D’après l’étude, les prélèvements sur le salarié moyen sont en hausse dans 13 pays, en baisse dans 13 autres et stables en Roumanie.

Mais c’est la première fois depuis 2014 que le taux réel d’imposition augmente dans l’UE, passant de 44,85% en 2019 (si l’on exclut déjà le Royaume-Uni) à 45,09% en 2020. Autrement dit, le pouvoir d’achat réel d’un salarié de l’UE est en baisse.

L’institut Molinari estime qu’en France, en Autriche, en Belgique, en Grèce, en Italie et en Allemagne, plus de 50% des revenus liés au travail d’un salarié moyen sont prélevés, ce qui fait que celui-ci ne peut véritablement choisir que ce que deviennent les 50% restants.

Dans l’Hexagone, « l’année 2020 est décevante, avec une baisse très modérée de l’impôt sur le revenu. […] C’est bien moins que les baisses de prélèvements constatées en Autriche, avec 350 euros d’impôt sur le revenu en moins, ou en Allemagne, avec 257 euros de TVA en moins dans le cadre du plan de lutte contre les conséquences du covid-19. L’enjeu reste donc de réduire les prélèvements pénalisant directement les salariés, mais aussi de réduire les fiscalités les pénalisent indirectement. Nos impôts de production hors normes et notre impôt sur les sociétés trop élevé encouragent la modération salariale et les délocalisations, ce sont des erreurs sociétales », commente Nicolas Marques, Directeur général de l’Institut économique Molinari.

Source : Lalsace

Laisser une réponse