Warning: Creating default object from empty value in /home/thre8130/cabinet-farout.fr/wp-content/themes/movedo/includes/framework/inc/class.redux_filesystem.php on line 29
Réforme fiscale : vos impôts vont-ils baisser ? - Cabinet Farout

Réforme fiscale : vos impôts vont-ils baisser ?

Réforme fiscale : baisse d'impôts ?

Réforme fiscale : vos impôts vont-ils baisser ?

1986 996 Cabinet Farout

Introduction : Réforme fiscale : vos impôts vont-ils baisser ?

Édouard Philippe a annoncé, lors de son discours à l’Assemblée nationale mercredi, une baisse d’impôts « historique » pour les ménages. Voici ce qu’il faut comprendre de l’annonce du Premier ministre.

L’acte II du quinquennat d’Emmanuel Macron sera marqué par une grande réforme fiscale. « Nous avons reçu 5 sur 5 le message d’exaspération fiscale que les Français nous ont adressé », a affirmé Édouard Philippe dans son discours de politique générale à l’Assemblée nationale. « Au total, les impôts des ménages baisseront durant ce quinquennat de 27 milliards d’euros« , a-t-il assuré, qualifiant ce chiffre « d’historique »

Le Premier ministre a rappelé les mesures prises par le gouvernement pour alléger la pression fiscale avec la suppression progressive de la taxe d’habitation. Il a également détaillé les modalités de la baisse de l’impôt sur le revenu pour les classes moyennes de 5 milliards d’euros annoncée fin avril.

Comment ça marche ?

L’impôt sur le revenu s’appuie sur un mécanisme de tranches, qui lui permet d’être plus progressif : plus un revenu est élevé, plus il « atteint » des tranches différentes, et donc plus le contribuable paye d’impôts. Ainsi, en 2018, un célibataire qui gagnait 10 000 euros par an devait reverser 14% de ses revenus à l’État, tandis qu’un célibataire qui gagnait 75 000 euros par an était imposé à hauteur de 41%.

Édouard Philippe, dans son deuxième grand oral au Palais Bourbon, a expliqué que les tranches allaient être modifiées en 2020. Un nouveau barème de l’impôt sur le revenu va donc être mis en place.

L’actuel barème 2018 de l’impôt sur le revenu

– De 0 à 9 964 euros de revenus net annuels : 0% (pas d’impôt sur le revenu à verser)

– De 9 965 euros à 27 519 euros : 14% (1ère tranche)

– De 27 520 euros à 73 779 euros : 30% (2e tranche)

– De 73 780 euros à 156 244 euros : 41% (3e tranche)

– Au-delà de 156 245 euros : 45% (4e tranche)

Selon les annonces de mercredi du Premier ministre, la première tranche d’imposition passera en 2020 de 14% à 11% pour soulager les classes moyennes. Mais mécaniquement, la mesure, en baissant la première tranche imposable, bénéficiait aussi aux Français les plus élevés.

Pour rééquilibrer le barème, les seuils d’entrée de plusieurs tranches ont été modifiés. Le contribuable ne paiera toujours pas d’impôt s’il gagne 9 964 euros par an ou moins, mais il entrera plus vite dans les tranches à 30 et à 41% s’il gagne plus.

Le nouveau barème de l’impôt sur le revenu pour 2020

– De 0 à 9 964 euros de revenus net annuels : 0% (toujours pas d’impôt sur le revenu à verser)

– De 9 965 euros à 25 405 euros : 11% (1ère tranche)

 De 25 406 euros à 72 643 euros : 30 % (2e tranche)

– De 72 644euros à 156 244 : 41% (3e tranche)

– Au-delà de 156 245 euros : 45%  (4e tranche)

Qui sont les gagnants de cette réforme ?

La réforme fiscale profite à presque tout le monde : en moyenne, sur les 17 millions de foyers fiscaux imposés, 16,8 millions bénéficieront d’une baisse moyenne de 304 euros, a souligné Édouard Philippe au Palais Bourbon. Mais les plus avantagés sontles classes moyennes, ceux dont la totalité des revenus sera située, dès le 1er janvier prochain, dans la première tranche imposable à 11% (et qui ont donc déclaré au printemps entre 9 965 à 25 405 euros de revenus net annuels).

Aujourd’hui, 12 millions de foyers fiscaux sont uniquement taxés dans cette tranche : ils gagneront 350 euros en moyenne grâce à cette réforme fiscale, soit « un tiers de l’impôt en moyenne », a détaillé le Premier ministre. Pour ceux qui sont également assujettis à la tranche supérieure de 30%, soit cinq millions de personnes supplémentaires, le gain moyen est de 180 euros.

« On voit bien que, sur des revenus qui sont autour de la médiane, qui est de l’ordre de 1 700 euros par mois, vous avez des gains d’impôts significatifs. » L’économiste Philippe Waechter sur Franceinfo

Exemple : selon les projections au cas par cas du Parisien, un couple sans enfant, qui gagnent 4 600 euros à deux par mois (soit 2 300 euros net chacun), pourrait économiser jusqu’à 892 euros par an. Un célibataire avec un salaire de 2 000 euros net par mois bénéficiera pour sa part d’une baisse d’impôt de 541 euros par an.

Par ailleurs, les 80 % de Français les plus modestes bénéficieront en septembre de la suppression du deuxième tiers de la taxe d’habitation et leur taxe sera intégralement supprimée en 2020. Pour les 20 % de Français restants, la suppression se déploiera « sur trois années ».

Qui sont les perdants ?

Les Français aisés (qui gagnent environ 35 000 euros de revenus net annuels), qui sont trop riches pour bénéficier des avantages offerts aux classes moyennes, mais pas assez pour profiter de la réforme de l’ISF, pourraient se sentir frustrés par cette réforme, explique le journaliste économique François Lenglet sur RTL.

S’ils bénéficient techniquement de la décote de la première tranche, leurs revenus atteignent aussi plus vite les tranches suivantes, compensant ainsi cet avantage.

Un financement encore opaque

Le Premier ministre a prévenu que ces baisses d’impôts contraindront le gouvernement à « faire des choix pour contenir nos dépenses publiques », mais il n’a pas donné de détails sur les économies envisagées, laissant le soin au ministre des Finances Bruno Le Maire et à celui des Comptes publics Gérald Darmanin de dévoiler « au début du mois de juillet les choix du gouvernement ».

Parmi les pistes envisagées, les niches fiscales et sociales jugées « anti-écologiques », celles « concentrées sur les très grandes entreprises » ou encore celles qui « réduisent les droits sociaux des salariés, comme la déduction forfaitaire spécifique ».

 

Source : www.SudOuest.fr

Laisser une réponse