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Immobilier : comment les ménages ont fait du PEL un produit d'épargne

Immobilier : comment les ménages ont fait du PEL un produit d’épargne

Immobilier : comment les ménages ont fait du PEL un produit d'épargne

Immobilier : comment les ménages ont fait du PEL un produit d’épargne

1928 1014 Cabinet Farout

Le PEL a été créé en 1969 pour permettre aux ménages de financer l’acquisition d’un bien immobilier. Mais avec la baisse continue des taux, les épargnants l’utilisent de plus en plus comme un placement.

Drôle d’ anniversaire pour le Plan d’épargne logement . Alors qu’il vient de fêter ses 50 ans, le PEL ne ressemble quasiment plus à ce qu’il était à son lancement à la fin des années 1960. « Une mère n’y retrouverait pas ses petits », confirme un spécialiste de l’épargne.

Pour comprendre ce qui a changé, il faut revenir en arrière. Le PEL a été créé en 1969 pour aider les ménages à investir dans l’immobilier (maison principale, secondaire…). A l’époque, l’idée du gouvernement était d’inciter les Français à épargner via ce nouveau contrat pour ensuite financer un prêt à l’habitat avec un taux d’emprunt garanti (fixé aujourd’hui à 2,2 %).

Le PEL prévoyait, contre une durée minimale de placement (quatre ans actuellement), de nombreux avantages : une exonération fiscale sur les intérêts et une prime versée par l’Etat. Surtout, le PEL prévoyait une rémunération pouvant dépasser les 6 % !

Détail d’importance, celle-ci était garantie sur toute la durée du contrat, lui-même illimité dans le temps… « Le ver était dans le fruit. On comprend pourquoi aujourd’hui il y a un gros problème », souligne un courtier.

Changement d’époque

Car, depuis, le contexte a totalement changé : les taux se sont effondrés. Ceux liés au crédit immobilier sont tombés à un plus bas historique. Selon la Banque de France, le taux moyen auquel les ménages français peuvent emprunter pour un logement est  tombé à 1,20 % en novembre.

De leur côté, les rémunérations servies par les banques sur les livrets d’épargne se sont également écrasées, faisant du PEL, et son taux garanti, un produit ultra-rentable. Fin 2019, l’encours total du PEL était quasiment équivalent à celui du Livret A. « Quand vous voyez les taux, vous n’avez aucun intérêt à casser un PEL pour un emprunt immobilier », résume un courtier.

Conscientes du problème, notamment pour la rentabilité des banques, les autorités ont modifié les règles au fil des années, mais uniquement pour les nouveaux contrats. D’abord en fixant des planchers (1992) pour les encours et la durée de vie des PEL. « Il n’y avait pas de plafond dans les années 1970 parce que ça n’avait pas de sens de garder un PEL 20 ans », explique un spécialiste de l’épargne. Actuellement, le PEL est limité à 15 ans et 61.200 euros.

Puis le gouvernement a fiscalisé ses intérêts. Dès 1996, ils ont été assujettis aux prélèvements sociaux à 0,5 %, qui sont depuis passés à 17,2 %. D’abord ponctionnés à la clôture, ils sont dus tous les ans depuis mars 2011. Et pour les PEL ouverts  depuis le 1er janvier 2018, le prélèvement forfaitaire unique de 30 % s’applique sur les intérêts.

Enfin, les autorités ont également progressivement réduit les taux du PEL. Ils sont ainsi passés de 4,75 % en 1986, à 1 % en 2016, son niveau plancher prévu par la loi.

Source : Les Echos

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