Les professionnels à même de vous aider à gérer votre épargne sont nombreux, mais leurs objectifs loin d’être identiques. Notre chroniqueuse Céline Mahinc, fondatrice du cabinet Eden Finances et conseil en gestion de patrimoine, détaille les rôles de chacun et bat en brèche l’idée reçue selon laquelle les CGP ne sont utiles qu’à une clientèle fortunée.
A l’heure de la clôture de la semaine de l’éducation financière, quand pendant plusieurs mois vous avez – à marche forcée pour cause de Covid ?- plus épargné que de coutume, la question de la bonne utilisation de votre argent se fait encore plus prégnante. L’idée ici n’est pas de vous conseiller telle ou telle solution d’épargne ou d’investissement, mais de vous proposer un parangonnage des différents acteurs métiers qui pourrait vous y aider, selon vos attentes. En effet, l’important à garder à l’esprit est le rôle que chacun peut endosser, et qui relève de la nature même de son statut. Vous les connaissez déjà, au moins de nom : les agents liés ou les salariés des compagnies d’assurance ; les salariés des banques et établissement financiers ; et les courtiers. La différence fondamentale entre les deux premiers et le troisième consiste en ce que celui-ci est, en droit, un courtier/conseil, mandataire du client, quand les autres sont distributeurs d’un fabricant de produits et services. De cette différence découlent celles de leurs obligations et responsabilités.
Pour le compte d’un fabricant de produits et services
Les agents liés ou salariés des compagnies d’assurance peuvent par exemple vous accompagner dans la recherche de solution d’épargne de type assurance vie, la mise en œuvre de solutions de prévoyance (mutuelle santé, retraite…), la couverture assurantielle de vos biens (maison, voiture, entreprise, assurance emprunteur…).
De même, les salariés des banques et établissement financiers vous proposent ces solutions d’investissement, et bien d’autres (nous avons vu les banques développer fortement leurs offres ces dernières années) : s’y ajoutent notamment les livrets bancaires (Livret A, LDDS…) ainsi que les investissements sur le (non) coté (PEA, PEA PME…).
Ils ont a priori une très bonne connaissance de leurs produits, mais ne pourront vous proposer que ceux de leur enseigne. Ils ont par ailleurs un devoir d’information claire, précise et non trompeuse. Il sera donc de votre ressort d’effectuer des comparaisons et de vérifier si la solution proposée vous convient. De même, il vous incombe d’évaluer si la tarification annoncée vous semble appropriée à votre situation, la rémunération du fabricant se faisant sur la marge qu’il réalise.
Ces mandataires/intermédiaires en assurance et mandataires/intermédiaires en opérations de banque et services de paiement sont supervisés par l’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution). Le Registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance (ORIAS) recense les personnes, physiques ou morales, autorisées à exercer ces activités en France. Si rien n’empêche une banque ou une compagnie d’assurance de déployer un service comparable à celui des courtiers/conseils, ce n’est pas la finalité constatée de nos jours. Alors quid du courtier ?
Lire l’intégralité de l’article sur Capital.fr
Laisser une réponse
Vous devez êtreconnecté pour poster un commentaire.