Qu’est ce que les « Paradise Papers » ? Il s’agit d’une évasion fiscale à grande échelle qui fragilise les différentes démocraties. Ce mot désigne aussi l’enquête mondiale sur les 350 milliards d’euros cachés dans le milieu de la finance offshore grâce à des méthodes “borderline”. Plusieurs grands noms sont mêlés à ces affaires comme des personnalités du gouvernement américain, la chanteuse Madonna ou encore de grandes entreprises internationales. En bref, l’affaire mondiales des « Paradise papers » révèle au grand jour les investissements offshore. Voyons cela ensemble plus en détails.
Qui a enquêté sur quoi et comment ?
L’enquête a commencé à l’automne 2016. C’est une source anonyme qui en est à l’origine. Ainsi, le réputé quotidien allemand Süddeutsche Zeitung a pu se procurer environ 13,5 millions de documents grâce à 2 cabinets-conseil spécialisés dans les investissements offshore et l’optimisation fiscale. Vous l’aurez compris, les différentes données à traiter sont tout simplement titanesques. Ainsi, le célèbre journal a fait appel aux services de l’ICIJ (Il s’agit du consortium international des journalistes d’investigation) avec pour mission de proposer un travail d’analyse collaboratif de ces renseignements.
On peut comparer cette enquête des Paradise Papers à un superbe roman d’espionnage. Les enjeux sont énormes. Pour chaque phase du processus de vérification, deux points essentiels : discrétion et secret, pour plus de treize millions de documents.
D’où viennent ces documents ?
Ces millions de documents ont fuité de deux sociétés. La première entreprise concernée est le cabinet d’avocats Appleby. Ce dernier est présent aux Bermudes mais aussi dans une bonne dizaine de paradis fiscaux à travers la planète. Les 7 millions de documents venant de ce cabinet permettent de faire la lumière sur les méthodes utilisées ainsi que la clientèle d’un leader mondial de la finance offshore. La deuxième société est le cabinet Asiaciti Trust basé à Singapour.
Qui est concerné ?
Une multitude de personnalités et de sociétés à travers le globe sont concernées par ces sulfureuses révélations. Parmi elles, on peut notamment citer des membres du gouvernement de Donald Trump, un proche ami du Premier ministre canadien, la Reine d’Angleterre en personne, le concepteur du groupe Microsoft ou encore celui d’eBay, les deux stars internationales Madonna et Bono, ainsi que des sociétés mondialement connues comme Apple ou Nike. En effet, le groupe de la ICIJ a mis en lumière l’optimisation fiscale planétaire de ces sociétés internationales.
Paradise Papers : Est-ce légal ?
L’une des plus grandes révélations de cette enquête des « Paradise Papers » est que les méthodes citées, aussi immorales et peu éthiques soient-elles, sont, pour la plupart légales. En effet, les Paradise Papers, c’est à dire l’utilisation des paradis fiscaux, ne sont pas un défaut du système puisqu’ils sont le système.
Paradise Papers : L’Europe de l’offshore
Cette carte de l’affaire des « Paradise Papers » ne matérialise pas un monde parallèle à l’économie, puisque comme nous venons de le voir, elle fait partie intégrante de cette dernière. Elle n’est pas l’antonyme de la mondialisation, mais tout simplement son envers et ses failles. Il faut savoir que ce ruissellement soustrait tous les ans aux économies des pays près de 350 milliards d’euros, dont environ 1/3 pour l’Union européenne et environ 20 milliards pour la France.
L’enquête sur les « Paradise Papers » vous fera voyager dans le monde entier, et évidemment sur le territoire européen, de Malte à l’île de Man notamment. Il s’agit ici de deux petits territoires européens qui grèvent les recettes fiscales de l’UE, où les jets privés des milliardaires côtoient les grands groupes d’assurances ou bancaires. Attention, c’est explosif : les méthodes fiscales et autres stratégies maléfiques sont réglementaires !
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