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Palcement 2021

Épargne, retraite, parts sociales… nos réponses sur vos placements pour 2021

Épargne, retraite, parts sociales

Épargne, retraite, parts sociales… nos réponses sur vos placements pour 2021

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Gérer ses placements après la pandémie ? Entre suspension des versements de dividendes ou fonte à prévoir des primes de participation, et alors même que près de 75 milliards d’euros d’épargne forcée se sont constitués lors du confinement, voilà qui n’a rien d’évident.

Heureusement, quelques mesures exceptionnelles ont été prévues par le gouvernement, comme le droit pour les indépendants de puiser dans leur épargne retraite, ou la généralisation des plans d’intéressement. Sans oublier la possibilité de financer des prêts garantis par l’Etat, en passant par des plateformes Internet. Tour d’horizon de ces opportunités.

Sera-t-il possible de débloquer son épargne retraite ?

Plan d’épargne retraite populaire (Perp), Plan d’épargne retraite collectif (Perco) ou contrats Madelin… Ces supports dédiés à la retraite sont, rappelons-le, des produits tunnels sur lesquels l’argent est bloqué, sauf coup dur (décès du conjoint, invalidité, etc.). Si, pour l’heure, aucune disposition n’a été prévue à destination des salariés, le gouvernement a pensé aux travailleurs indépendants, en les autorisant jusqu’au 31 décembre à retirer jusqu’à 8.000 euros (tous supports confondus) de leurs contrats Madelin comme des nouveaux plans d’épargne retraite (PER) créés par la loi Pacte, à la seule condition qu’ils aient été ouverts avant le 10 juin. Aucun autre critère d’accès n’a été fixé, pas même celui, comme cela avait été évoqué, d’avoir bénéficié du fonds de solidarité prévu durant la crise.

«Il ne faudra recourir à cette disposition qu’en tout dernier ressort», avertit Matthias Baccino, directeur général de Mes-placements.fr. Seuls les 2.000 premiers euros de retrait sont en effet exonérés d’impôts (mais pas de prélèvements sociaux sur les gains). Au-delà, l’affaire sera fiscalement beaucoup moins attrayante. «Le retrait sera non seulement imposé, mais les nouveaux versements, réalisés en 2020 comme en 2021, ne pourront bénéficier de la déductibilité sur le revenu, à hauteur du montant retiré», poursuit Matthias Baccino.

  • 8.000 euros: montant maximal qu’il est possible de retirer d’un contrat Madelin.
  • 2%: rendement servi par le prêt garanti par l’Etat, la première année.
  • Fin décembre : date avant laquelle les intérêts 2020 de parts sociales ne peuvent être versés.
  • 3,2 milliards d’euros : montants qui pourraient être retirés des contrats.

Quand les intérêts de parts sociales seront-ils versés ?

Pas avant… 2021, s’ils sont d’ailleurs distribués un jour ! La Banque centrale européenne (BCE) a en effet enjoint aux banques de suspendre le versement de leurs dividendes, auxquels les intérêts de parts sociales sont assimilés, et de ne s’engager sur aucune distribution au titre de 2019 comme de 2020. La mesure, décidée afin de renforcer leurs fonds propres, était initialement prévue jusqu’au 1er octobre. Mais elle a finalement été prolongée de trois mois supplémentaires. A part quelques chanceux qui ont réussi à passer entre les gouttes, comme les sociétaires du Crédit agricole Ile-de-France (rendement de 1,80% ayant été versé soit début mai, soit début juin), pas d’autre choix donc que de prendre son mal en patience. Et de croiser les doigts : le Crédit agricole Brie Picardie, dans un communiqué d’avril, indiquait ainsi que son conseil d’administration se réservait le droit de «réduire, ou, le cas échéant, d’annuler, sur demande de la BCE, les distributions prévues sur les parts sociales». Dommage, car, selon les règles de calcul en vigueur, le plafond de rémunération atteint 2,80% cette année.

A noter : Certaines banques pourraient en plus refuser de verser les intérêts en numéraire, pour attribuer de nouvelles parts sociales à la place. C’est le cas, par exemple, au sein du Crédit mutuel.

Mes primes d’épargne salariale vont-elles fondre en 2021 ?

C’est la crainte de la plupart des teneurs de compte, car les sommes versées en 2021 sont directement liées aux profits engrangés en 2020, qui s’annoncent en forte baisse dans de nombreux secteurs. «Les employeurs vont probablement devoir redéfinir les avantages sociaux consentis, par exemple leur politique d’abondement», prévoyait, dans notre Web émission sur Capital.fr Le Grand Rendez-vous de l’épargne, Xavier Collot, directeur épargne salariale et retraite chez Amundi. C’est l’intéressement qui pourrait dès lors tirer son épingle du jeu, car, à la différence de la participation, l’entreprise n’a pas besoin d’être en situation bénéficiaire pour le distribuer.

Le gouvernement a d’ailleurs adopté, mi-juin, une loi favorisant sa diffusion dans les TPE. «Elle permet au chef d’une entreprise de moins de 11 salariés de mettre en place de façon unilatérale un plan d’intéressement», explique Catherine Pays-Lenique, directrice générale du teneur de comptes Epsens. Un tel accord serait valable de un an à trois ans.

De nouveaux types de placements sont-ils en vue ?

Livret épargne industrie du côté des députés LREM, livret pour le «verdissement» de l’économie du côté de la Convention citoyenne pour le climat… les idées ne manquent pas pour réorienter l’épargne des Français. En attendant, il est possible de participer à la relance économique via le fameux prêt garanti par l’Etat (PGE). Depuis la mi-mai, les plateformes de prêt aux PME comme October, Credit.fr ou Pretup ont en effet obtenu, à égalité avec les banques, le droit de le distribuer, en collectant les fonds auprès des internautes. Son montant en capital est, rappelons-le, à 90% garanti par l’Etat, via la banque publique d’investissement Bpifrance. Quant à la rémunération, elle est de 2% la première année, pour un capital et des intérêts payés in fine. Ce n’est que si l’entreprise décide de prolonger son emprunt (jusqu’à 5 ans) que le capital devient amortissable, et que les taux montent, de 3,50% (sur 5 ans pour une PME bien notée) à 6,25% (sur 1 an pour une PME mal notée), sur la plateforme Credit.fr.

Dans un tel cas, cela peut valoir le coup : pour une entreprise notée B, et décidant d’un prêt sur 3 ans, un PGE de 2.000 euros rapportera ainsi 136 euros d’intérêts bruts (2% la première année, 4,55% les deux suivantes). Soit moins qu’un prêt normal, facturé 5,90% sur la plateforme, et qui aurait rapporté 187 euros d’intérêts. Mais, cette fois, sans garantie, même partielle, sur le capital.

Source : Capital

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